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„Trois perspectives pour l’avenir de l’Europe unie “

Tomislav Donchev, Roumen Tcholakov et Serguey Stanichev  /  Photo: BTA

L’Europe est à la croisée des chemins, et s’il y a du bon dans une situation pareille, c’est d’avoir la possibilité de choisir entre plusieurs directions possibles. Ce qui n’exclut pas le risque de se tromper et de prendre le mauvais chemin…“ Ces mots appartiennent à Tomislav Donchev, vice-premier ministre de Bulgarie, qui est intervenu lors d’une discussion sur les Trois perspectives pour l’avenir de l’Europe unie “. A ses dires, si la situation est telle, c’est parce qu’au cours des 10-15 dernières années, l’Union européenne s’est transformée en une administration lourde qui ne fait que constater et gérer tant bien que mal les conséquences de toutes sortes de crises, financière, migratoire et bien d’autres encore… Ce style de gouvernance a privé toute une génération de politiques européens de la possibilité de laisser une trace durable dans l’histoire, a ajouté Tomislav Donchev.  Justement parlant histoire, il faut mentionner les incontournables, à savoir la Convention Schengen sur la libre circulation ou encore la monnaie européenne unique, l’euro.

C’est le président du Club « MILLENIUM », Roumen Tcholakov qui a organisé la discussion sur l’avenir de l’Europe. L’association à but non lucratif a vu le jour en 2016, et regroupe des ressortissants bulgares qui vivent et travaillent à l’étranger, nés après 1981. Et même s’ils ont fait leur vie loin de la Bulgarie, cela ne les empêche pas d’avoir des idées sur l’avenir du pays et de l’Europe. Le débat est en fait le premier d’une série de rencontres que les jeunes Bulgares ont l’intention d’organiser cette année. Et le sujet est de toute actualité, en cette veille d’élections européennes dont les résultats seront décisifs pour le projet européen et son évolution au cours des 5 prochaines années, surtout dans un contexte de populisme montant et d’idées radicales qui pourraient détourner l’Europe du droit chemin. Toujours est-il que Roumen Tcholakov reste optimiste, estimant que quels que soient les résultats en mai, l’Union européenne ne risque pas d’éclater :

J’estime à ce propos que j’appartiens à une génération qui est la plus européenne possible dans l’histoire de l’humanité. C’est nous qui profitons au maximum de l’intégration européenne et des privilèges de l’UE et c’est normal que les pro-européens soient majoritaires. Le référendum sur le BREXIT a montré que la démographie en Grande-Bretagne joue un rôle important et détermine le vote. Plus de 2/3 des jeunes Britanniques ont soutenu et soutiennent toujours l’appartenance  européenne du Royaume-Uni. Un sentiment que partage toute une génération en Europe. D’où l’importance, à mon sens, de continuer à approfondir l’intégration  européenne et de tourner le dos aux idées nationalistes et à l’euroscepticisme.

Tomislav Donchev a soutenu cette thèse, précisant toutefois qu’il ne relevait pas tellement de la survie de l’Union européenne, mais des éventuelles retombées d’une victoire des eurosceptiques, qui pourrait freiner le développement de l’Europe au cours des 5 prochaines années.

Car le nationalisme extrême et l’euroscepticisme sont des courants sur lesquels on ne peut pas compter dans la durée. Ils jouent avec le mécontentement social qu’ils essayent de récupérer pour servir leurs propres objectifs perfides.

Serguey Stanichev, député européen et président du parti des socialistes européens /PSE/ a déclaré que pour exister, le nationalisme a besoin d’un ennemi, peu importe si ce seront les migrants, les minorités ethniques, ou un autre adversaire. Sauf qu’il vient un moment, où le nationalisme ne se découvre que des ennemis dans son entourage, ce qui en fait une réelle menace pour ceux qui l’entourent et pour le pays où il prolifère. Selon Serguey Stanichev, la principale valeur de l’Union européenne, c’est que pendant près de 70 ans, ses pays-membres vivent dans la paix, une paix acquise au prix de nombreuses vies humaines.  Pour en revenir aux élections européennes, la famille des socialistes européens a pour ambition de se positionner au centre d’une nouvelle alliance de centre-droit, qui dispose de suffisamment de voix  au sein du Parlement européen, allant même jusqu’à désigner son candidat, Frans Timmermans, à la succession de Jean-Claude Juncker, brisant ainsi l’hégémonie du parti populaire européen /PPE/ à la tête de la Commission européenne.

Version française : Sonia Vasséva

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