Escalade de la mobilisation à Belgrade

Une mobilisation nombreuse  de l’opposition a revendiqué dimanche l’accès aux émissions et aux actualités de la télévision d’Etat. Les protestataires ont pénétré dans les locaux de la chaîne de TV RTS pour exprimer leur mécontentement du manque de couverture médiatique de leurs actions. Les manifestants ont répondu à l’avertissement du président Aleksandar Vucic qu’il pourrait organiser pour des manifestations ses propres supporters de tout le pays, en le sommant de ne pas le faire pour éviter une guerre civile. Le ministre de l’Intérieur Nebojsa Stefanovic a ordonné de faire appel aux forces spéciales. Il y a eu des débordements, des accrochages et des interpellations

Des manifestants à Podgorica exigent la démission du premier ministre Markovic

Plusieurs milliers de manifestants à Podgorica contre le gouvernement du président du Monténégro Milo Djukanovic sont descendus dans la rue à cause des accusations de corruption. Les participants ont scandé « Milo-voleur » et ont insisté pour la démission du premier ministre Dusko Markovic qui lui est proche. Cette démonstration a été la deuxième depuis février dans la capitale du Monténégro et elle a été organisée par le mouvement civil « Volontaires-97 000 ». Les organisateurs ont appelé à de nouvelles démonstrations samedi prochain.

Débordements lors de manifestations à Tirana

Les participants au plus grand meeting antigouvernemental jusque-là à Tirana ont insisté pour la démission du premier ministre Edi Rama. La démonstration a commencé comme une marche pacifique mais à dégénéré en débordements et des accrochages avec les forces de l’ordre après la tentative de quelques protestataires de pénétrer dans le bâtiment du parlement. Les forces de l’ordre ont utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau. Les manifestants ont répondu en jetant des pierres sur le cordon de police. Les protestataires insistent pour la formation d’un gouvernement intérimaire et des législatives anticipées

Les 15 ans du massacre des Serbes ont été marqués au Kosovo

En déposant des gerbes et des couronnes de fleurs devant la plaque commémorative des Serbes morts à Mitrovica le 17 mars 2004 ont été marqués les 15 ans du « massacre de mars ». , président de la Liste serbe – un parti des Serbes au Kosovo soutenu par Belgrade, a déclaré que « cette magnifique Europe au lieu de condamner ce génocide, a récompensé les Albanais en leur accordant son soutien pour la mise en place d’un semi-Etat », mais « nous ne resterons pas silencieux et nous gardons le souvenir ». Les massacres en 2004 ont été provoqués par le meurtre d’un jeune Serbe du Kosovo par des Albanais ethniques ce qui a résulté dans des actions de protestations de la part des Serbes. Quelques jours après deux jeunes Albanais se sont noyés dans la rivière d’Ibar et les Albanais ethniques ont accusé les Serbes pour leur mort. Les émeutes de masse qui s’en sont suivies et auxquelles ont pris part environ 50 000 Albanais ethniques se sont soldées par un bilan de 19 morts (11 Albanais et 8 Serbes) et environ 900 blessés. Quelque 800 maisons de Serbes, 36 églises et monastères ont été démolis et environ 4 000 Serbes ont été chassés de leurs habitations et évacués par les forces de l’OTAN au Kosovo – KFOR, et la police de l’ONU UNMIK.

La Turquie a réaffirmé son soutien à l’intégrité territoriale de l’Ukraine

La Turquie soutient l’intégrité territoriale de l’Ukraine et ne reconnaît pas l’annexion de la Crimée, a annoncé le ministère des Affaires étrangères à Ankara. Dans une déclaration spéciale, le ministère souligne que « La République autonome ukrainienne de Crimée a été annexée par la Fédération russe qui a violé le droit international et a convoqué un référendum illégitime ». La déclaration souligne que la situation des Tatars de Crimée reste une priorité pour Ankara et qu’elle continuera à les aider afin qu’ils puissent vivre dans la paix et la sécurité dans leur patrie historique en conservant leur propre identité. Selon le ministère turc des Affaires étrangères, quelque 280 000 Tatars vivent en Crimée, soit 13% de la population. 

Version française: Vladimir Sabev